CHAMBRE D'ARBITRAGE & DE MEDIATION asbl
Concilier et Progresser - Rapidement, Démocratiquement
CONSTRUCTION - RENOVATION - COPROPRIETE
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S’il est bien des secteurs où les différends doivent être résolus dans les meilleurs délais, ce sont ceux de la construction, de la rénovation et de la copropriété, car ils concernent soit le centre de la vie privée, soit la vie professionnelle.

L'arbitrage est la procédure idéale de résolution des conflits en ces matières où les relations juridiques et interpersonnelles s'inscrivent fréquemment dans la durée.

Construction - Rénovation

Le moindre problème constructif empoisonne bien souvent la qualité de vie ou amplifie ses désagréments.

Inversement, les entrepreneurs doivent être en mesure de poursuivre une gestion saine de leurs activités.

Les contrats d’entreprises portant sur la construction et la rénovation de biens immobiliers représentent une partie importante du contentieux en matière civile et commerciale.

A ce jour, les litiges en la matière peuvent prendre des mois ou des années en termes de procédure étatique, sans préjudice des recours dont on ne voit pas souvent la fin.

Il n’est pas rare à cet égard de voir un simple chantier censé être réalisé en quelques semaines, voire un ou plusieurs jours, mettre des années avant que ses éventuels aspects litigieux ne soient résolus.

Entretemps, les dégâts et préjudices risquent de prendre de l’ampleur, quelles que soient les responsabilités, et les projets ou engagements connexes d’être bloqués.

Par ailleurs, le prix global des procédures étatiques peut s'avérer très élevé.

Les expertises judiciaires étatiques peuvent se révéler très onéreuses, et la rédaction ainsi que la transmission des rapports mettent fréquemment des mois avant de parvenir à leurs destinataires.

L’arbitrage permet de résoudre les litiges en quelques semaines, même si des expertises sont pratiquées, notamment parce que l'arbitre connaît avant la première audience les éléments du dossier qui lui sont soumis.

Bien évidemment, l’arbitre, qui possède grosso modo les mêmes pouvoirs qu’un juge, doit, en fonction de la nature de travaux ou matériaux, s’entourer de l’avis d’experts.

Mais il veille à ce que les rapports soient rédigés par des spécialistes travaillant selon leur tarification usuelle normale, et remis dans des délais très réduits.

La pratique tend à démontrer que les entrepreneurs et artisans acceptent de plus en plus une clause d'arbitrage dans les contrats, dans la mesure où ils réalisent que la 
clientèle est déterminée à ne plus traiter avec des personnes se retranchant par principe derrière les aléas et délais des procédures judiciaires étatiques, et où chacun est en 
droit de savoir rapidement quels sont ses droits ou ses torts.

Il est donc recommandé d’insérer la clause d’arbitrage suivante dans le devis, le cahier des charges ou tout accord précédant les travaux envisagés ou décidés:

« Tout différend relatif à la présente convention (contrat d'entreprises, devis, cahier des charges) et toutes ses suites sera arbitré par la Chambre d'Arbitrage et de Médiation asbl
(tél.: 02.511.39.90 - fax: 02.513.63.29 - e-mail: info@arbitrage-mediation.be - site web: www.arbitrage-mediation.be), conformément à son règlement."


Copropriété forcée des immeubles et groupes d'immeubles bâtis

L’arbitrage en matière de copropriété forcée est valable, s'il est convenu après naissance d'un litige, de sorte que l’on peut en ce cas soustraire celui-ci à la
compétence du juge de paix.

Le règlement par voie arbitrale des litiges internes opposant les protagonistes de la copropriété forcée des immeubles et groupes d’immeubles bâtis
(propriétaires, association des copropriétaires, syndic…) suppose donc, en principe, un accord des parties concernées à l’occasion d’un conflit effectif
(il ne peut, en conséquence, être organisé de manière générale dans les statuts de l’immeuble - il s'agit là d'une rare exception à la possibilité de prévoir
contractuellement de manière anticipée l'arbitrage d'un conflit potentiel).

Il peut régler l’ensemble du contentieux dérivant de l’interprétation ou de l’application des statuts (acte de base et règlement de copropriété), du règlement d’ordre 
intérieur, des décisions prises par l’association des copropriétaires, ou relatif aux rapports avec le syndic.

A l’instar des rapports entre occupants ou entre l’association des copropriétaires et son syndic, ceux liant l’association des copropriétaires aux fournisseurs
peuvent également être réglés par voie d’arbitrage, et si ce dernier est correctement mis en œuvre, en quelques semaines.

Il convient de relever que la paralysie potentielle d’une copropriété ne provient en effet pas forcément de faits ou conflits internes à une copropriété.

Elle peut, même au sein d’une copropriété à la base pacifique, découler de l’exécution des contrats passés avec des tiers, tels des fournisseurs, 
principalement en matière de travaux, parce que les difficultés naissant en la matière conduisent  généralement à des tensions internes en termes de responsabilité et 
d’alimentation des fonds.

L'arbitrage est donc, sur ce point, susceptible d’éviter ou de mettre en échec une éventuelle paralysie, d’autant que nonobstant la 
complexité éventuelle d’un différend et l’intervention d’experts, il peut mener en quelques semaines à la résolution des conflits.

Maints entrepreneurs acceptent la clause d’arbitrage, constatant que les copropriétés sont peu désireuses de voir leur fonctionnement et leurs immeubles lésés par de longues procédures judiciaires étatiques, et étant eux-mêmes intéressés par une résolution rapide d'un différend susceptible d'affecter leur propre gestion ou leur viabilité financière.